23雅尔塔,或三巨头瓜分世界作者:乔治-亨利-苏图、研究所成员

 
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雅尔塔,或三巨头瓜分世界
作者:乔治-亨利-苏图、
研究所成员
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Yalta, ou le partage du monde entre les trois Grands
par Georges-Henri Soutou,
membre de l’Institut

La conférence de Yalta en février 1945, qui réunit Roosevelt, Staline et Churchill, fut sur le moment le symbole de la grande alliance des vainqueurs de l’Allemagne nazie et de leur entente en vue de l’après-guerre. Par la suite, au temps de la guerre froide, Yalta fut stigmatisée, au contraire, comme la cause et le symbole de la division de l’Europe. Ces interprétations opposées de Yalta sont toutes les deux fausses et la réalité est beaucoup plus complexe. Sur le papier, en effet, Yalta n’a pas du tout annoncé la division de l’Europe, au contraire, mais la reconstruction d’un nouvel ordre européen fondé sur la démocratie, et sur une gestion commune des grands problèmes du continent par les vainqueurs de 1945. Certes, les arrière-pensées antagonistes des uns et des autres firent que les décisions concrètes de 1945, au-delà des grands principes, restèrent ambiguës, et que très vite la conférence de Yalta fut détournée de sa signification juridique. Dès lors, le projet d’ordre européen qu’elle comportait échoua dès 1946-1947 et l’on connut la guerre froide et la division de l’Europe [1].

Les circonstances

La conférence de Yalta, dite aussi conférence de Crimée, a suscité et suscite toujours les plus grands débats. On notera quatre interprétations. La plus fréquente aujourd’hui encore est celle du « partage du monde », de l’accord cynique entre les États-Unis et l’URSS pour diviser l’Europe. Ce mythe, popularisé en France dès 1947 par le général de Gaulle, qui n’avait pas été invité à Yalta, renvoie à la vision de la « double hégémonie » américano-soviétique, censée avoir dominé les relations internationales après 1945.

À l’époque les interprétations étaient très différentes. Pour les Soviétiques, Yalta constituait un bon accord, malheureusement trahi dès la mort de Roosevelt en avril 1945 par son successeur, Truman. Pour les Anglais et, surtout, pour les Américains, Yalta était aussi un accord valable, mais qui ne fut pas exécuté par les Soviétiques. On remarquera que le président Reagan reprit cette version en 1985, et demanda un « retour à Yalta ».

Une quatrième version circula à la fin des années 1940 et durant les années 1950 dans les milieux conservateurs américains, qui eurent tendance à attribuer à Roosevelt une grande responsabilité dans les succès de Staline en 1945 et dans le déclenchement de la guerre froide dans des conditions délicates pour l’Occident : dès le départ, la conférence de Yalta était mauvaise en soi, parce que l’homme de la Maison-Blanche, d’ailleurs entouré de conseillers soviétophiles ou « compagnons de route » des communistes, s’y serait laissé flouer par le maître du Kremlin.

Rappelons tout d’abord la situation d’ensemble, stratégique et politique, en février 1945 : elle commanda largement Yalta. L’Armée rouge était déjà parvenue à 80 kilomètres de Berlin, tandis que les Alliés occidentaux, retardés par l’offensive allemande des Ardennes, ne devaient atteindre le Rhin qu’à la mi-mars. Outre cet avantage évident sur le terrain, l’URSS avait déjà commencé à préparer l’après-guerre en Europe orientale, en concluant toute une série d’armistices avec les anciens alliés de l’Allemagne entre septembre 1944 (avec la Finlande) et janvier 1945 (avec la Hongrie). Or ces armistices étaient en fait de véritables préliminaires de paix, conformes aux exigences soviétiques, y compris en matière de politique intérieure. Ils stipulaient l’interdiction des formations politiques non démocratiques, ce qui ouvrait bien sûr la voie à une communisation progressive. Par ailleurs, la réalité du pouvoir sur place appartenait à l’Armée rouge, qui contrôlait directement les administrations locales en utilisant les communistes autochtones.

Staline procédait d’ailleurs de son côté à une réorganisation géopolitique en profondeur de l’Europe orientale. Dès novembre 1944, il commençait à préparer le rattachement de l’Ukraine subcarpatique, qui appartenait à la Tchécoslovaquie, à l’URSS, lui donnant une frontière commune avec la Hongrie. En outre l’annexion de la Galicie polonaise, acceptée par les Anglais et les Américains depuis la conférence de Téhéran en 1943, donnerait à l’URSS une frontière commune avec la Tchécoslovaquie. En 1939, l’URSS n’avait que deux voisins à l’ouest (en dehors des pays Baltes, mais qu’elle devait justement réannexer à la fin de la guerre) : la Pologne et la Roumanie. Désormais, grâce à ces modifications territoriales, elle allait avoir une frontière commune avec chacun des quatre pays d’Europe centre-orientale et orientale, une donnée essentielle pour son influence et son contrôle militaire.

Un autre point capital pour comprendre Yalta est que l’URSS n’était toujours pas en guerre contre le Japon. Très désireux de la voir s’engager dans le conflit contre celui-ci dès que la guerre serait terminée en Europe, de façon à alléger la tâche de l’armée américaine, le président américain fit bien des concessions en échange d’une promesse de Staline dans ce sens.

Les objectifs

Quels étaient les objectifs des uns et des autres ? Pour Staline, il s’agissait de s’assurer le contrôle le plus étroit possible sur l’Europe orientale et une totale participation à l’occupation et au gouvernement de l’Allemagne, sans compter un programme ambitieux en Extrême-Orient. Il n’accepterait rien qui risquerait de remettre en cause ces objectifs. En même temps, tout en négociant très durement et en ne cédant rien sur ce qui était pour lui l’essentiel, il était prêt à accepter de formuler ses exigences en des termes permettant aux Anglo-Américains de sauver la face. Il ne souhaitait pas en effet une rupture brutale, mais une situation lui permettant de parvenir à ses fins sur place sans provoquer un raidissement occidental [2].

Churchill, quant à lui, était de plus en plus méfiant à l’égard des objectifs de Staline. Il avait désormais compris que les Soviétiques ne se contenteraient pas d’établir en Europe orientale un glacis de sécurité, mais qu’ils voudraient la communiser. Il commençait pour sa part à résister : en Grèce tout d’abord, où les troupes britanniques soutenaient le gouvernement royal rentré en octobre 1944 à la suite du départ des Allemands, contre le mouvement communiste ELAS. À Yalta en particulier, Churchill devait s’efforcer de contrer les plans soviétiques de trois façons : en essayant de s’opposer à la mainmise totale sur la Pologne du gouvernement prosoviétique installé à Varsovie depuis le 1er janvier ; en s’opposant aux projets de démembrement de l’Allemagne ; en se battant pour que ses partenaires acceptent, ce qu’ils finirent par faire, que la France obtienne une zone d’occupation en Allemagne et fasse partie des quatre puissances chargées d’occuper et de gouverner l’ancien Reich après la capitulation, à égalité avec les trois Grands. Il s’agissait bien évidemment d’éviter de laisser se constituer un vide au cœur de l’Europe au seul profit de l’URSS, et d’éviter que la Grande-Bretagne ne se retrouve seule face aux Soviétiques en Allemagne lorsque, rapidement pensait-on, les Américains retireraient leurs troupes. Lors de son voyage à Paris le 11 novembre 1944, Churchill avait clairement laissé entendre à de Gaulle qu’il souhaitait faire contrepoids à l’URSS après la guerre avec l’aide de la France. Les dirigeants britanniques avaient été ulcérés de voir que, le 10 décembre 1944, de Gaulle avait conclu un pacte avec Staline plutôt qu’avec eux [3].

Le cas de Roosevelt est le plus complexe, car il faut tenir compte, outre ses positions propres, pas toujours faciles à clarifier, des profondes divergences entre les différents secteurs de son Administration. Le Département d’État, assez proche des positions britanniques, redoutait lui aussi l’expansionnisme soviéto-communiste. En même temps il manifestait une certaine méfiance à l’égard des Anglais, considérés comme trop disposés à soutenir les gouvernements en exil à Londres – et d’abord le polonais – perçus comme réactionnaires. Les Britanniques étaient soupçonnés d’être avant tout soucieux de rétablir leurs réseaux d’influence d’avant guerre. Il estimait qu’il fallait accepter les frontières que souhaitait Staline – pays Baltes, Pologne, Prusse-Orientale, Bessarabie –, c’est-à-dire accorder à l’URSS des garanties pour sa sécurité, mais qu’il fallait en revanche refuser la communisation de l’Europe orientale. Pour ce faire, le Département d’État préconisait la création d’une « Haute Commission d’urgence pour l’Europe libérée », qui serait un organisme chargé de contrôler effectivement les élections dans tous les pays de l’Europe libérée, et disposant de pouvoirs réels.

Face à ce courant relativement méfiant, il en existait un autre, très favorable au développement de la coopération avec l’URSS après la guerre. Il souhaitait le développement des relations économiques avec Moscou, l’octroi de crédits à l’URSS, son adhésion au système monétaire et commercial mondial que l’Administration Roosevelt, on s’en souvient, voulait mettre sur pied, et l’entrée de la Russie au FMI – rappelons qu’elle avait participé à la conférence de Bretton Woods. L’arrière-pensée était que la politique soviétique serait alors plus facile à influencer dans un sens compatible avec les intérêts américains, que l’on pourrait obtenir en particulier la coopération de Moscou dans le nouvel ordre mondial voulu à Washington. L’espoir ultime étant qu’une telle intégration dans les mécanismes économiques mondiaux conduirait à une libéralisation progressive de la société soviétique, espoir qui sera d’ailleurs récurrent à Washington pendant presque toute la guerre froide [4]. La faiblesse de ce courant d’idées, qui sous-estimait la profondeur de l’emprise idéologique sur le système et l’économie soviétiques, était bien sûr de s’imaginer que l’URSS pourrait s’intégrer dans des mécanismes d’inspiration essentiellement libérale…

Quant à Roosevelt lui-même, sa position était assez ambiguë. Il était, d’une part, résigné au fait que Staline, installé sur place avec l’Armée rouge, pourrait largement agir à sa guise en Europe orientale. D’autre part, il ne partageait pas les illusions de certains à Washington et se montrait plus prudent que bon nombre de ses conseillers. En ce qui concerne l’Europe orientale, le point crucial, la position de Roosevelt était particulièrement complexe. En principe et officiellement, il soutenait la position selon laquelle les pays d’Europe orientale devraient avoir de bonnes relations avec l’URSS et leurs gouvernements se montrer « amicaux » envers Moscou afin de satisfaire les besoins de sécurité des Soviétiques, mais en conservant leur droit à l’autodétermination sur le plan de la politique intérieure. Y croyait-il vraiment, était-il sincère ? Il faut noter tout d’abord le poids de la politique intérieure américaine, et les promesses qu’il dut faire aux groupes ethniques issus d’Europe orientale en vue des élections présidentielles de novembre 1944. Dans quelle mesure ses prises de position sur l’Europe orientale n’étaient-elles pas d’abord destinées à la consommation intérieure américaine ?

Très troublante à ce sujet fut sa réaction au projet du Département d’État d’une « Haute Commission d’urgence pour l’Europe libérée » : il en rejeta absolument l’idée, avant même Yalta, et dès lors les Américains n’en parlèrent plus. Or, seule cette commission aurait été capable de gêner vraiment les Russes en Europe orientale. Sans doute Roosevelt ne se faisait-il pas d’illusions, comprenant que Staline n’accepterait jamais un tel organisme, et ne souhaitait-il pas le provoquer, au risque de faire échouer la conférence de Crimée. Il était en outre convaincu que les troupes américaines devraient quitter l’Europe rapidement, car l’opinion publique refuserait un engagement indéfini des États-Unis sur le continent.

La conférence de Yalta (4 au 11 février 1945)

Roosevelt, Churchill et leurs collaborateurs arrivèrent début février 1945 dans une Crimée à peine libérée des Allemands et dévastée, qui leur fit une impression profonde. Le climat de Yalta, c’est aussi la sympathie tout simplement humaine des responsables occidentaux pour les souffrances du peuple russe. En effet, malgré des moments difficiles, on ne peut pas dire que la conférence se soit mal passée, et les participants se quittèrent en bons termes. L’unité des Alliés était spectaculairement réaffirmée, alors que la propagande allemande spéculait sur leur désaccord. Ce ne fut que dans les semaines suivantes que les problèmes commencèrent à se multiplier.

Tout au long de la conférence, Roosevelt eut le souci de ne pas donner l’impression à son hôte qu’il se mettait systématiquement d’accord avec Churchill contre lui. Mais il alla sans doute trop loin, et souvent ce fut Churchill qui se retrouva isolé dans son combat contre certaines prétentions de Staline.

La dynamique de la conférence fut déterminée par le fait que l’accord put se faire sur deux questions qui intéressaient au premier chef les Américains : l’Organisation des Nations unies et l’entrée en guerre de l’URSS contre le Japon. À propos de la future ONU, il faut néanmoins constater que l’accord fut possible parce que les Américains abandonnèrent leur position initiale, selon laquelle un membre permanent du Conseil de sécurité ne pourrait pas faire jouer son droit de veto s’il était partie prenante dans un conflit. Ce fut la thèse de Staline qui l’emporta : les membres permanents disposeraient dans tous les cas de leur droit de veto, même s’ils étaient directement concernés. L’ONU allait pouvoir être fondée à San Francisco le 25 avril, mais l’URSS y disposerait de trois voix : la sienne, celle de l’Ukraine et celle de la Biélorussie, ultime concession arrachée par le dictateur soviétique. Cette solution allait contribuer au blocage de l’ONU pendant la guerre froide, ce qui représenta un échec majeur pour les conceptions américaines.

Le second point capital pour Roosevelt était l’entrée en guerre de l’URSS contre le Japon : Staline promit qu’il déclarerait la guerre au Japon trois mois après la fin des hostilités en Europe. Il se fit payer au passage fort cher une entrée en guerre à laquelle il était sans doute de toute façon décidé : l’URSS obtiendrait les îles Kouriles et le sud de Sakhaline, ainsi, en Chine, que Port-Arthur, Dairen et les chemins de fer de Mandchourie, ce qui rétablissait la situation prévalant en Extrême-Orient avant la guerre russo-japonaise de 1904-1905.

Satisfait sur les deux points essentiels de son programme, Roosevelt se montra relativement accommodant pour le reste. Pour la Pologne – la question la plus disputée à Yalta –, il abandonna assez facilement le gouvernement polonais de Londres, entraînant finalement Churchill, au départ plus coriace. Les deux Occidentaux proposèrent alors de confier à trois personnalités polonaises indépendantes la formation d’un nouveau gouvernement, qui serait différent à la fois de celui de Londres et de celui de Varsovie – l’ex-Comité de Lublin, totalement dominé par les Soviétiques, devenu le 1er janvier 1945 gouvernement polonais et installé à Varsovie. Staline refusa. Il était tout au plus disposé à « élargir » le gouvernement de Varsovie, ce qui était insuffisant pour Roosevelt et Churchill. Finalement, les Américains proposèrent que l’on charge une commission formée de Molotov, le ministre des Affaires étrangères soviétiques, et des ambassadeurs des États-Unis et de Grande-Bretagne à Moscou de « réorganiser » le gouvernement de Varsovie, et on se mit d’accord sur cette formule. Elle était très ambiguë : que signifie au juste « réorganiser » ? Staline avait gagné sur le fond : le gouvernement polonais de Londres disparaissait purement et simplement, et celui de Varsovie serait de toute façon la base du futur gouvernement, plus ou moins « réorganisé ».

Le gouvernement polonais « réorganisé », autre point essentiel, devait prévoir des élections libres. Mais quand ? « Aussitôt que possible », dit le communiqué final de la conférence, mais aucun délai ne fut fixé. Verbalement, Staline avait froidement promis que ces élections auraient lieu un mois plus tard. Elles ne se dérouleraient qu’en 1947, et elles ne seraient pas libres. Les Alliés, qui avaient cependant durement négocié, crurent-ils à la promesse de Staline ? On peut en douter. Quant à Staline, n’avait-il pas lieu de penser que les Alliés finiraient par se résigner ?

En ce qui concerne l’Allemagne, Churchill obtint une zone d’occupation pour la France ainsi que sa participation au Conseil de contrôle. Staline exigea simplement que la zone française fût prélevée sur les zones prévues pour les États-Unis et la Grande-Bretagne. Les frontières allemandes, en revanche, furent âprement débattues. Certes, la Pologne serait ramenée à la ligne Curzon – définie en 1919 par le ministre des Affaires étrangères britannique Curzon, et qui se trouvait à environ 200 kilomètres plus à l’ouest que la frontière finalement établie en 1921 entre la Pologne et la Russie bolchevique. Et il était entendu qu’elle recevrait des compensations à l’ouest et au nord aux dépens de l’Allemagne. Mais jusqu’où ? Jusqu’à la Neisse orientale ? Ou même plus loin vers l’ouest, jusqu’à la Neisse occidentale, ce qui ajoutait une partie considérable de la Silésie ? Churchill et Roosevelt plaidaient pour la solution plus modérée de la Neisse orientale, d’autant plus qu’on était d’accord pour déplacer les populations allemandes, décision d’ailleurs lourde de conséquences pour l’avenir. Mais Staline voulait que « la Pologne fût forte » et insistait pour la Neisse occidentale. Faute d’accord, la question fut renvoyée à la future conférence de la paix.

On ne se mit pas d’accord non plus sur le problème des réparations allemandes. Les Soviétiques proposèrent d’abord le démontage de 80 % de l’ensemble des industries lourdes allemandes, puis, dans un deuxième temps, un total de réparations de 20 milliards de dollars, dont la moitié leur serait destinée. Cette demande énorme était certes compréhensible, étant donné les dommages qu’avait subis l’URSS, mais les Anglais et les Américains lui étaient très hostiles. Ils considéraient que les réparations excessives imposées à l’Allemagne après 1919 avaient été l’une des causes de la Seconde Guerre mondiale. En l’absence d’un accord on renvoya donc l’affaire à une commission qui siégerait à Moscou. Mais les États-Unis, contre l’avis de la Grande-Bretagne, acceptèrent que cette commission prenne le chiffre de 20 milliards de dollars comme « base de départ ». Comme pour la « réorganisation » du gouvernement polonais, c’était bien imprécis, mais en même temps cela engageait déjà largement la suite.

En ce qui concerne le problème de l’unité allemande, on assista à une évolution caractéristique. Les trois Grands affirmèrent le principe de la division de l’Allemagne, mais, à la différence de la conférence de Téhéran en décembre 1943, aucun d’entre eux ne proposa un plan précis de démembrement. Et ils confièrent cette question aux trois ministres des Affaires étrangères, avec en particulier la tâche de trouver une formule à inscrire dans les clauses de la capitulation allemande. Molotov (pour l’Union soviétique), Stettinius (pour les États-Unis) et Eden (pour le Royaume-Uni) se mirent d’accord très vite sur un texte très souple, à insérer dans l’instrument de capitulation que la Commission consultative européenne de Londres était en train de mettre au point. Ce texte réservait la possibilité de démembrer l’Allemagne, mais n’en faisait pas une obligation. Si à Téhéran on avait retenu de façon positive le principe de la division, depuis la perception par les différents partenaires de leur intérêt dans cette affaire avait changé : les Soviétiques, beaucoup plus près de Berlin que les Occidentaux, craignaient désormais que la division ne profite aux Anglo-Américains, et inversement. Molotov proposa de continuer cette discussion à Lo

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